Leçon d’un Maitre à ses Compagnons
Mes très chers Frères … Compagnons !
Con panis ! Qui partage le pain ; Le copain, comme nous disons aujourd’hui. Quel beau nom pour un grade qui, souvent, et à tort, est dénigré.
Au grade de Compagnon, l’équerre et le compas se presentent de façon differente. C’est-à-dire que vous avez atteint l’équilibre entre la matière et l’esprit. Le travail que vous avez accomplit lors de votre apprentissage, a permis de vous libérer des préjugés qui sont l’apanage des profanes.
La pierre sur laquelle vous avez travaillé, comme Apprentis, était brute et informe. Vous l’avez nettoyée et dégrossie et nous, les Maîtres de cette Respectable Loge, nous avons observé avec attention vos efforts et les progrès que vous avez faits.
Satisfaits de votre travail, nous vous avons accordé le juste salaire que vos efforts vous ont mérité.
La moitié de votre cheminement vers la lumière est achevée.
Rien ne sera plus comme avant car vous avez changé, mes Frères, depuis votre admission en notre sein. Et même si vous en avez peu la conscience aujourd’hui, vous n’appréhendez plus le monde, les hommes ni même les concepts comme autrefois.
Mais ne vous réjouissez pas trop vite, le chemin qui doit mener le Compagnon vers la Maîtrise comporte mille détours, mille difficultés.
Cette pierre, qui est symbolique et qui est vous-même, devra être travaillée, encore et toujours, sans la moindre complaisance ni répit, jusqu’à ce que vous deveniez « os de vos os et chair de votre chair », ainsi que nous l’enseigne la Genèse.
Car c’est par le travail sur soi, et en soi, que l’on progresse sur le chemin qui mène à la lumière.
Nous venons de vous fournir de nouveaux outils avec lesquels vous venez d’effectuer vos voyages symboliques.
Efforcer vous de méditer sur leur signification réelle. Essayez de comprendre la manière comme vous allez vous en servir afin de polir cette pierre qui est votre propre existence.
S’il vous arrivait de faiblir ou peiner sur le chemin, levez les yeux vers le ciel, vers la lumière de l’Etoile Flamboyante : elle dirigera votre marche, elle soutiendra vos efforts et vous guidera inlassablement vers votre destin, vers l’au-delà du miroir, et vous fera découvrir que le centre de l’univers repose dans le cœur de l’homme.
Mais surtout, pour reprendre ce qu’a dit Pythagore «N’espérez pas des choses inespérables et plus rien ne vous sera caché».
Bonne chance et bonne route, mes Frères.
Jean-Pierre GRASSI
Publicado no Blog A Partir Pedra em 13 de Abril de 2009